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  Galerie PCP

Tierra incognita - Régis Feugère

Par tous les moyens possibles franchir la frontière. A la fin des années 30, des milliers de citoyens espagnols fuient l'avancée des troupes fascistes de Franco. L'Histoire retiendra cet évènement sous le nom de "La Retirada".
Dans l'Indre et la région Centre, ce sont des dizaines centres d'accueil qui sont installés à la hâte.
Dans des conditions plus que précaires ces réfugiés découvrent ce qui deviendra pour beaucoup leur pays d'adoption. Plus de soixante ans après je suis parti sur les traces de cet évènement qui incarne la notion de seuil. Une notion que j'explore régulièrement dans mon travail. La Retirada est un seuil historique car la guerre civile espagnole fût à bien des égards un bien triste laboratoire d'essai pré-figurant la Seconde Guerre Mondiale.

Oneiroi - Lika Banshoya

Message divin ou désir refoulé, de la Grèce antique à Freud, de tout temps les rêves ont été énigmes. Que se passe t-il quand nous fermons les yeux? Vers quelles contrées de l'esprit vagabonde donc notre inconscient, cet autre nous, cet envers du miroir?
Difficile de le ramener à la surface du réveil car rêves et souvenirs souvent se confondent et s'effacent aussi vite qu'on essaie des les rattraper, tel un mystérieux univers qu'on a sur le bout de la langue.
Rêver c'est être absent du monde. Ce monde dont on ne peut avoir qu'une vision subjective qui disparaît avec nous. Car fermer les yeux est aussi synonyme de mourir et qu'est la mort sinon un sommeil éternel?

Ô Temps! - Pierre Z.Collet Mc Swiney

Le temps s'arrête. Et puis le temps reprend son cours. Chaque photographie ne fige qu'un instant. Un instant précieux. Souvent choisi. L'instant de l'émotion d'un voyage ou d'un regard, d'un paysage ou d'une tempête.
Mais il existe une dimension où les heures, les années, s'adonnent à d'autres jeux.
Il existe des jours et des nuits qui se confient lentement au hasard. Cette chance il m'a fallu l'apprivoiser, mais surtout lui faire confiance.
Alors près de 20 ans, secrètes, enfouies, maltraitées, abandonnées aux temps, ces photographies se sont étendues, étirées. Elles se sont extirpées, parfois avec violence, de leur image. Certaines se sont révélées jusqu' à veiller à nouveau notre sensibilité.
En voici quelques unes.

Lumière de fragments - Denis Léger

Ancien marin, passionné de voile, c'est en partant vivre plusieurs annéesdans le Golfe du Morbihan que j'ai commencé à photographier en macro des bois flottés ramassés dans les ports et le long du littoral. Je cherche à fixer les traces les plus surprenantes laissées par la mer et le temps sur les anciennes couches de peintures encore accrochées sur les coques et les bois flottés. Je  travailletoujours en extérieur, sur place, pour capter le moment où la lumière va accrocher de façon particulière ces reliefs; le détail repéré peut alors prendre l'aspect d'un tableau complétement abstrait. Pas de peinture ajoutée : je travaille uniquement sur la sensibilité de la lumière. 

Islande - Terre de feu, terre de glace - Christian Guyomarch

Ceprojet se place entre le journal intime et le carnet decorrespondance. C'est une porte ouverte à une déambulation sauvage.C'estun hommage à une nature silencieuse. Elle prend écho parfoisdirectement dans sa terre, parfois dans un quotidien "pur". Lesarbres deviennent les confidents de mon passage parmi eux. Ilsdansent devant moi. Je construis mon abris dans leurs branches. Laplénitude des choses se pose comme une évidence dans cetteatmosphère fragile.

Escape to New York - Kalel Koven

"Pénétrez tout entier dans son univers, imprégnez-vous des odeurs de la ville en éveil, respirez sa poussière, plongez dans sa lumière.
Puis, goûtez au silence et aux beautés qu'elle vous livre à demi endormie, jusqu'au mouvement perpétuel des voitures et de la foule qui s'animent au petit matin.
Partez à sa rencontre et ouvrez-lui les bras, embrassez du regard cette cité mythique, sentez ce coeur qui bat et vous appelle à voyager, Ailleurs.
Allez nulle part mais perdez-vous. "

Angie Barefeet - Extrait de la préface du livre Escape To New York de Kalel Koven

Shelter - Amandine Freyd

Ceprojet se place entre le journal intime et le carnet decorrespondance. C'est une porte ouverte à une déambulation sauvage.C'estun hommage à une nature silencieuse. Elle prend écho parfoisdirectement dans sa terre, parfois dans un quotidien "pur". Lesarbres deviennent les confidents de mon passage parmi eux. Ilsdansent devant moi. Je construis mon abris dans leurs branches. Laplénitude des choses se pose comme une évidence dans cetteatmosphère fragile.

Il était une fois demain - Chris Morin

A l'aube du XXI ème siècle, à la suite d'un évènement denature inconnue, les hommes ont disparu de notre planète. Peu àpeu, la nature a repris ses droits dans les contrées les plusurbaines, pour donner naissance à un monde "transfiguré".

Enparcourant les temples d'Angkor, j'ai été fasciné par la façondont la nature s'était réapproprié les lieux. A l'apogée deleur splendeur, en pleine jungle, ces temples devaient être, toutenotion esthétique mise à part, impressionnants comme le sontaujourd'hui les gigantesques édifices de ces multinationales oùl'homme affirme sa domination sur la nature. Une nature qu'ilcontrôle et repousse toujours plus loin, imposant un univers minéralhyper codé, désigné, architecturé et urbanisé, souvent beau etassez prétentieux.

Kayoko Kanda et Ippei Hosaka "corps et danses contemporaines" - Audrey Leblanc

Cesphotographies s'inscrivent dans un projet portant sur la dansecontemporaine, intitulé "corps et danses contemporaines".C'est en allant photographier des danseurs de contemporain dansdifférents endroits du monde, sur leur lieu de travail et alorsqu'ils sont en création, que ces images souhaitent aborderl'appropriation de cet art par différentes cultures et différentscorps. La danse contemporaine est un art encore récent. Elle ne sedéveloppe pas de la même façon, ni sous lesmêmes contraintes,dans les différentes cultures, tout en offrant un vaste champd'exploration et d'expression par et pour le corps.Regarder donc, dans le geste, la personnalité du danseur et lasaisir éventuellement; la photographe suit le danseur autravail.


First Fashion Festival à KIGALI - RWANDA - Alain Elorza

Où les blessures s'estompent,le passé laisse place au présent.L'art et notamment la mode croise les regards des créateurs africainsou couleur, styles et mélanges ethniques se tournent vers l'avenir.

Malaysia - Rozenn QUERE

Tout va bien. Je ne sais pas où nous allons demain. Toujours les gens nous demandent. Where do you go? We don't know. Un vieux monsieur m'a invitée à partager le parapluie de sa dame. Il faisait très très chaud, le monsieur et sa dame, qui rejoignaient leur auto, nous ont proposé un lift pour quelque part. Nous avons décliné, parce que nous n'allions nulle part en particulier. Nous nous sommes arrêtées devant un temple, nous y sommes entrées, y sommes restées un moment, et puis nous sommes sorties. Quelques mètres plus loin, ma mère est entrée par une autre porte du temple, en pensant que c'était un autre temple. Elle s'est assise sur un banc pour admirer ce que nous venions d'observer pendant plusieurs minutes déjà, le savourant comme un plaisir nouveau. Je me suis assise à côté et je n'ai rien dit. Ce soir, à la tombée de la nuit, les maisons se sont mises à fumer.

Craic in Clare - Marie-charlotte Loreille

L'incontournable pinte de Guiness oblige le visiteur à un moment de son voyage à pousser la porte d'un pub irlandais. Ce n'est pas la bière qui a retenu mon attention mais l'atmosphère se dégageant autour des "sessions", ces rendez-vous musicaux organisés ou improvisés permettant à quiconque ayant un instrument de venir jouer un air du pays.J'ai donc décidé de poser ma valise dans le comté de Clare, afin d'aller explorer ses pubs et tenter de mieux comprendre l'impact de la musique dans la société et de retranscrire au travers d'un reportage mes rencontres avec les musiciens et son public.La musique a ce pouvoir, en plus de l’aspect virtuose ou divertissant, d’unir un peuple, tous ages et classes sociales confondus. Elle permet respect et échange en dépit de tout jugement lié à des étiquettes identitaires.Toutes les soirées passées dans un pub sont uniques, avec chacune leur lot de surprises aussi bien humaines, sentimentales ou musicales. Elles ont cependant un même mot d’ordre. So......Have craic* !

Fragments de souvenirs - Jungran Kim

A force de photographier en France, je retrouve des espaces qui me rappellent ceux que j’ai connus dans mon enfance. Ce sont  souvent des petits lieux, des petits détails insignifiants dans la ville, et ils me rendent heureuse à la manière de la madeleine de Proust. N’importe où à Paris je retrouve des lieux qui me rappellent la Corée et mon histoire, l’entrée du village de ma grand-mère, la première voiture de mon père....Je pense que mes photographies de France portent en elles ce mélange de curiosité et de nostalgie.

Build me Up - Laure Bernard

La première fois fut violente, lapremière fois fut fascinante.Comme souvent, la première fois dûplus au hasard qu’à une véritable démarche volontariste. J’aiouvert la porte sur mes premiers combats comme la curiosité nouspousse à explorer un magasin d’exotiques excentricités. Et ce quej’y ai découvert m’a bouleversée.J’ai vu une scène théâtrale oùse télescopent toutes les émotions de la vie dans leur plus brutétat ; de la peur à la haine ; de l’euphorie à la solitude ; del’héroïsme à la tristesse. J’ai vu des hommes puissants muspar cette force intérieure qui pousse à conquérir l’inutile, àcroquer un morceau d’éternité... Des hommes voulant faire mal à« l’autre » sans jamais cesser de le respecter. J’ai appris quel’opiniâtreté n’est pas être têtu, que l’acceptation de ladouleur n’est pas résignation. Et j’ai voulu savoir, comprendreet dire.

Altaï, forces de la nature - Antoine De Changy

"L'Altaï, aux confins de la Chine, la Russie et la Mongolie. L'hiver y a fait main basse sur l'essentiel de l'année : huit mois de températures négatives, chutant par delà les moins 40 degrés au pire de janvier, avant qu'avril, ultime bourreau, vienne encore user des organismes déjà à bout à coup de tempêtes éprouvantes et de formidables variations de températures. Dans ces steppes, la vie est aussi intense que rude tant chaque activité est une question de survie. Cette vie pastorale est à la fois difficile et sans merci, simple, élémentaire. Dans ces paysages, dans ces conditions, l'arrogance n'a pas sa place. Les hommes, des gaillards, des brutes parfois, taillés dans la roche, éprouvés aux brûlures du vent, du froid et du soleil, ont une perception aigüe, presque animale, de leur milieu naturel. Ils savent l'humilité une condition de survie et tout calcul inutile. Ils poussent leurs troupeaux de campement en campement à la recherche de nouvelles ressources."